Phase 3: Pilote

(JUILLET 2017 - MAI 2018)

La phase 3 englobait la phase pilote et comprenait les activités suivantes :

 

  • Création des clubs scolaires et communautaires aussi bien que la formation.
  • Mise en œuvre des activités.
  • Renforcement du suivi et de la documentation.
  • Évaluation.

Pour la préparation de la mise en œuvre des activités de BG, en juillet 2017, les organisations à base communautaire (OBC) (avec le soutien de Save the Children et des relais communautaires) ont rencontré les parents/tuteurs, les écoles et les membres de la communauté pour identifier et engager les très jeunes adolescents (TJA) dans les écoles et en dehors des écoles.

 

En fin de compte, un club scolaire dans chacune des 40 écoles pilotes et 19 clubs communautaires ont été créés.

Au cours des deux premiers mois de l’année scolaire, Save the Children et les organisations à base communautaires partenaires, avec le soutien du ministère de l’Education, ont formé au total 23 animateurs.rices communautaires, 134 enseignant.es et 240 membres de clubs scolaires sur l’approche et les outils de BG. Également, Save the Children et le ministère de la Santé, en collaboration avec Population Services International et son affilié local, l’Association de Santé Familiale, ont formé 55 agents de santé et personnel administratif pour faciliter les activités en lien avec les services de santé. Ces activités comprenaient une leçon dirigée par un prestataire et une visite, par club de TJA, dans un centre de santé proche.

Pendant le reste de la phase 3, les activités de BG ont été mises en œuvre dans les écoles, les communautés et les centres de santé. Les activités de BG dans les écoles et les clubs communautaires ont touché au total 2 350 garçons et filles âgés de 10 à 14 ans. De plus 2 000 parents/tuteurs et 2 200 membres de la communauté se sont réunis par groupes pour regarder et discuter de courtes vidéos montrant des parents autochtones qui parlent des comportements qu’ils ont adoptés pour améliorer la communication et les comportements de santé positifs chez leurs enfants. Ces groupes, conçus pour les adultes importants dans la vie des TJAs de BG, ont suscité une réflexion et une discussion critiques sur la manière de soutenir les transitions saines des adolescents à travers la puberté.

Les activités de la phase 3 se sont également concentrées sur le renforcement de suivi et de documentation du projet qui a débuté au cours de la phase 2. L’équipe du projet a finalisé un système de suivi pour traquer les progrès et la qualité de la mise en œuvre, et a organisé des réunions d’apprentissage trimestrielles pour présenter des synthèses des résultats basées sur l’analyse des données de suivi. Au cours de la phase 3, le Conseil consultatif des jeunes a été créé afin d’offrir aux jeunes des possibilités substantielles et significatives de contribuer à l’apprentissage, à l’évaluation et à l’adaptation du programme. L’équipe du projet a également entrepris une étude des coûts afin de déterminer le coût global de la mise en œuvre du paquet de l’intervention.

 

Deux stratégies d’évaluation ont été utilisées pour déterminer si l’intervention avait permis d’atteindre ses résultats intermédiaires, à savoir l’acquisition de connaissances sur la puberté et la santé reproductive, encouragement des attitudes et de comportements en faveur de l’équité de genre et le renforcement de l’auto-efficacité. Il s’agit d’une évaluation quantitative auprès des TJA et une évaluation qualitative menée par des jeunes auprès des TJA, des parents/tuteurs, des enseignants et des prestataires de santé.

De jeunes évaluateurs, soutenus par des chercheurs (mentors), testent des outils d'entretien à l'Université de Kinshasa
De jeunes évaluateurs, soutenus par des chercheurs (mentors), testent des outils d'entretien à l'Université de Kinshasa
(crédit photo: KSPH n.d.)

Évaluation quantitative

Une cohorte de TJA (moitié participants à BG et moitié témoins) a été invitée à participer à l’étude longitudinale Global Early Adolescent Study (GEAS), à Kinshasa. Des questions spécifiques visant à évaluer l’impact de BG ont été élaborées à partir d’une recherche qualitative, testées dans le cadre d’un projet pilote et incluses dans l’enquête GEAS-Kinshasa. En 2017, peu avant le début de l’intervention de BG, des données de base ont été recueillies auprès de 2 842 adolescents. Environ un an plus tard – après la fin de l’intervention en 2018 – des données de fin ont été collectées auprès de 2519 adolescents (près de 90 % des participant.es de base). Comme souligner dans un résumé de la recherche et un manuscrit,  sur les résultats de l’évaluation, BG améliore les connaissances et les compétences en matière de  la santé reproductive et la prise de conscience des questions de genre chez les filles et garçons âgés de 10 à 14 ans.

"Dans les activités de Bien Grandir!, j'ai appris que tous les enfants sont égaux. Maintenant, [mon fils] se réveille le matin et puise de l'eau et aide sa sœur à faire la vaisselle."

Une jeune évaluatrice mène un entretien avec un parenttuteur homme à Kinshasa, en RDC
Une jeune évaluatrice mène un entretien avec un parent/tuteur homme à Kinshasa, en RDC
(crédit photo: Save the Children 2018)

Évaluation qualitative

Une évaluation qualitative participative menée par des jeunes a été réalisée en 2018 afin de mieux comprendre les changements survenus dans la communauté grâce à BG. Les membres du Conseil consultatif des jeunes ont utilisé des techniques de collecte d’histoires et des entretiens avec plus de 50 jeunes et adultes afin de recueillir leurs perceptions sur les changements individuels, familiaux, sanitaires et normatifs observés dans la communauté. Les conclusions de cette évaluation montrent une amélioration des connaissances et des compétences en matière de santé sexuelle et reproductive, ainsi que la prise de conscience sur des questions de genre chez les adultes, ce qui a contribué à créer un environnement de développement plus solide permettant aux TJA d’apprendre et de grandir de manière plus saine.


Les résultats des deux études d’évaluation ont été présentés aux partenaires et aux représentants du gouvernement lors d’une réunion du groupe de référence des parties prenantes, au cours de la phase 4.

Les phases de Bien Grandir ! : Adaptation, apprentissage et mise à l’échelle

  • 2016

    Préparation du terrain

    Mener une recherche formative rapide, établir des partenariats
  • Début 2017

    Adaptation

    Élaborer une approche et des matériels adaptés au contexte
  • 2017-2018

    Pilote

    Mettre en œuvre l’intervention BG dans deux communes de Kinshasa
  • 2018-2019

    Préparation pour passer à l’échelle

    Évaluer l’effet de BG; développer l’approche de mise à l’échelle
  • Fin 2019-2022

    Mise à l’échelle et durabilité

    Mettre en œuvre des stratégies pour l’expansion et l’institutionnalisation